Traitements

Les traitements ne sont là que pour améliorer le bien-être du malade, la maladie ne se soigne pas. Elle est anarchique et évolutive, il faut donc régulièrement ajuster le traitement.

La maladie peut commencer suite à une dépression, comme si un cerveau âgé 'endommagé' ne pouvait plus se reconstruire, et fragilisé, faciliterait le déclenchement de la maladie.

Le malade est souvent stressé angoissé car il n'arrive plus gérer comme avant, les papiers par exemple, les RDV, peur de se tromper d'oublier. Le cerveau est vite au taquet, il se noie dans un verre d'eau. Se voit perdre des compétences et est de plus en plus dépendant intellectuellement, ce qui mine son moral.
Le traitement commence donc généralement par un anxiolytique et par un antidépresseur, pour mon père seresta (évite aussi un syndrome de sevrage d'alcool, d'après le compte rendu d'un médecin) et paroxétine (puis dorexat, pour les tocs d'après ce même compte-rendu).

Ils ont pratiquement tous des patchs, l'éxelon (plusieurs doses existent mais il peut donner, au début, des nausées, donc les prendre en considération par traitement). Plus il est mis tôt, moins les troubles du comportement seront importants plus tard, dixit son Professeur. Il disait aussi qu'il pouvait avoir un effet patch nicotine, bon pour les fumeurs donc, ce qu'était mon père. Je ne sais pas s'il a eu un effet positif sur les troubles du comportement de mon père, mais dans le doute j'étais pour.

Les troubles du comportement arrivent bien après. La difficulté est d'atténuer et gérer ces troubles qui peuvent être invivables pour l'entourage, mais aussi pour le malade qui est en grande souffrance psychologique. Quand ces troubles deviennent trop importants les neuroleptiques sont nécessaires. Les neuroleptiques peuvent avoir des effets indésirables à long terme, comme rendre une marche difficile, faire un effet Parkinson (trembler) sur les jambes ou fatiguer un cœur. Il faut donc trouver la bonne dose qu'il faut adapter régulièrement. De plus, il existe plusieurs neuroleptiques alors il faut trouver le bon. Le tiapridal, prescrit par un psychiatre que j'étais allée consulter, a eu pour effet de statufier mon père. Il était devenu si raide des jambes qu'il ne pouvait presque plus marcher, j'ai dû aller aux urgences. Elles n'ont pas poursuivi ce médicament, l'après-midi même il courrait comme un lapin. Puis il est allé 3 jours en gériatrie où ils lui ont prescrit de l'haldol. Arrêt de ce neuroleptique à son entrée dans l'unité fermée de l'hôpital, service cognitivo-comportementale, entrée faite à ma demande. Là il a bien été pris en charge par son Professeur qui est passé au rispéridone, l'haldol et le tiapridal sont à proscrire pour Alzheimer d'après ce service. Ce serait à refaire je testerais, à la maison, le cannabis (médical si possible) à la place des neuroleptiques.

Pour mettre en place un traitement la grande difficulté est de trouver un spécialiste qui connaisse bien la maladie, les différentes molécules et les interactions médicamenteuses. Je vous conseille un gériatre qui travaille dans un hôpital dans le service de gérontologie unité Alzheimer ou cognitivo-comportementale ou du genre (les noms varient suivant les hôpitaux mais unité fermée de toutes façons). Si vous pouvez essayer de lui éviter un séjour à l'hôpital dans ces unités fermées, ce n'est pas plus mal.

L'orthophoniste et le kiné : certainement utiles pour une personne qui vieillit, pour un malade je n'ai pas été convaincue. Par contre ce peut être une occupation agréable, tout dépend de son ressenti. J'ai dû finir par arrêter l'orthophoniste car mon père passait la journée du RDV dans un grand stress, peur du jugement peut-être.

Je n'ai pas été jusqu'au bout de la maladie puisque mon père est décédé avant. Je ne pourrai donc pas vous en dire plus.